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PATRIMOINE RELIGIEUX
L'église Saint Pierre :
L'église de Berrien est un édifice du XVIe siècle traité en gothique, sauf la porte Ouest, placée sous le clocher, dont l'exécution est franchement renaissance. Le clocher lui-même est du milieu du XVIIe siècle. Comme celui de Berven, en Léon, avec lequel il n'offre par ailleurs aucun rapport, il porte à la base, cette inscription empruntée au Cantique des Cantiques :
La sortie de l'église de BERRIEN lors d'un mariage
Les chapelles :
La chapelle Sainte-Barbe
Il y a des édifices qui connaissent un destin hors du commun. C'est le cas de la chapelle Sainte-Barbe de Berrien qui après avoir été reconstruite pierre par pierre au XIVe siècle sera victime d'un redoutable incendie dans les années 1950 pour rester en ruine depuis.
Elle fut tout d'abord erigée en 1865 entre les villages du Squiriou et Ty Ar Gall, près de l'ancienne voie romaine qui reliait Morlaix à Carhaix. Elle fut dédiée à Sainte-Barbe, la Sainte Patronne des artificiers et par extension des pompiers mais aussi des mineurs et carriers très nombreux dans la région. En 1876, un Berriennois fait don à la paroisse d'un terrain situé au Poullic, à 500 mètres du bourg. Le recteur de l'époque va décider de faire démonter la chapelle et de la faire reconstruire sur ce terrain plus proche du bourg, le long de la nouvelle route de Morlaix à Carhaix qui date de 1875. Ce n'est que vingt ans après la donation du terrain, le 9 août 1896, que la chapelle sera entièrement reconstruite et que le Père Legrand, curé d'Huelgoat, procédera à la bénédiction de sa cloche.
Le 17 juin 1955, un violent orage s'abat sur les monts d'Arrée. À deux reprises, la foudre vient frapper la toiture de la chapelle déclenchant, malgré la protection de Sainte-Barbe, patronne des pompiers, un incendie qui détruira sa charpente. Les pompiers n'arriveront que très tardivement sur le sinistre car pour couronner le tout, les fils téléphoniques ayant été mis à terre par l'orage, c'est à moto que le fils du maire ira prévenir les secours à Huelgoat. Mais, tels les dominos qui tombent les uns après les autres, le sort s'acharne par le silence de la sirène de la caserne des pompiers due à une coupure d'électricité en lien avec l'orage. Arrivés sur place, les soldats du feu ne pourront rien faire car avec seulement 400 mètres de tuyaux, ils n'arriveront pas à alimenter leurs lances, le point d'eau le plus proche étant à 800 mètres de là.
La chapelle Sainte-Barbe, en ruine aujourd'hui, laisse apparaître une rosace dont le motif en forme de Triskell semble unique en Bretagne. Le Triskell représente chez les Celtes les trois éléments, le feu, l'eau et la terre. Trois éléments étroitement liés à l'histoire peu banale de cette chapelle qui changea de terre, fut arrosée par l'orage, et brûlée par le feu du ciel.
La chapelle Sainte-Catherine a été détruite et se tenait dans le cimetière actuel.
Les croix :
La croix de l'église d'une hauteur de 5 m et datant du XVIè siècle, est une croix à degré avec comme particularité une marche surélevée qui était utilisée par le crieur public ; elle possède un socle cubique à griffes droites et un fût cylindrique élargi vers le haut. Sur la hauteur se trouvent une croix, un monolithe, un crucifix, des statues de la Vierge, de Saint Jean et des larrons.
La deuxième croix de l'église mesure 6 m de hauteur et date de 1515 (restaurée en 1864 par Larhantec) ; elle possède une table d'offrande avec plaque de marbre avec comme inscription : MISSION DE 1874, 40 jours d'indulgence à quiconque priera devant la croix. C'est une croix à deux degrés avec socle surélevé avec ange portant une banderole MDCXV MISSION 1864 ; elle possède un fût circulaire et des armoiries. Un croisillon est soutenu par des anges porteurs d'instruments de la Passion sur lequel trônent les statues de la Vierge-Marie-Madeleine et de Jean-Diacre. Croix à branches rondes, crucifix, anges aux calices appuyés sur les pans volants du pagne, deux autres aux pieds et le Christ viennent s'ajouter à l'ensemble.
La croix de Keraden datant du XVè siècle est une croix de 4 m de haut à quatre degrés et à socle cubique. C'est une croix monolithe à long fût de section cylindrique.
La croix de Kernon mesure 3,50 m et a été construite au XVIè siècle. Ses caractéristiques sont : une base maçonnée avec des dalles de schiste, un socle cubique et un crucifix en relief à l'extrémité.
La croix de Goassalec mesure 3 m et a été construite au moyen âge. Croix monolithe à pans coupés avec un long fût et un socle cubique ; elle a été brisée puis reconstruite.
La croix de Trédudon (on n'aperçoit que la partie restante) est située sur l'ancienne route qui monte vers le col qui ouvre sur le Léon et date du XVIè siècle ; elle devait mesurer 2 mètres. Elle est érigée sur un socle carré plat lui-même posé sur des marches de pierres formant un cercle et sur une desquelles un S est gravé. Elle possédait trois degrés et un fût à griffes dont il ne reste que la base.
La croix de Cozcastel mesure 2,20 m lorsque que la croix qui l'ornait était en place. C'est une stèle protohistorique actuellement couchée dans le fossé.
La croix de Goasquintin mesure 3,50 m et a été construite au moyen âge. Croix monolithe à long fût et à trois degré, section octogonale. Au sommet, une des branches de la croix est brisée.
Croaz-Aman - croaz Kermaria mesure 3 m et date du XVIè siècle. C'est une croix à 3 degrés à socle cubique. Ses caractéristiques : Croix monolithe à branches pattées et à angles rabattus.
La croix de Kernévez (croaz-Sant-Goulven) mesure 4 m et date du XVIè siècle (refaite en partie en 1834). C'est une croix à degré avec une table à offrandes à mouluration en cavet, un socle cubique et un large chanfrein avec l'inscription "1834". Ses caractéristiques : possède une croix au sommet avec un crucifix en relief et un godron provenant de la croix du XVIè siècle.
La croix de Quinoualc'h (1) mesure 4 m et a été construite au XVIè siècle. Croix monolithe de section octogonale à long fût, à base à quatre degrés et à socle cubique.
La croix de Quinoualc'h (2) mesure 3,50 m et date du moyen âge. Une croix à base en talon à branches de section octogonale et avec un crucifix repose sur une stèle ancienne tronconique de section circulaire. Au pied de la croix se trouvent les ruines d'un petit monument mégalithique.
On retrouve des vestiges de deux croix au Crann ; 3 blocs de pierre pour la première et un socle avec les pierres de l'emmarchement pour la seconde.
Il existait sur la commune bien d'autres croix qui ont aujourd'hui totalement disparues.