HUELGOAT 

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HISTORIQUE

    Formé de deux mots bretons huel, ou mieux uhel "haut", et koat, "bois, forêt", le nom de Huelgoat signifie littéralement : "la haute forêt" ou "le bois haut".

    HUELGOAT ne devint paroisse qu'en 1591, son existence en tant que commune ne remonte pas au delà de la Révolution de 1789. C'était auparavant une simple trêve de la paroisse de Berrien, laquelle était primitivement d'une étendue si considérable, qu'elle dut être morcelée à différentes reprises.

    Depuis longtemps cependant, l'agglomération de la trêve de Huelgoat dépassait en importance celle du chef-lieu de la paroisse, puisque, dès la fin du XIIIe siècle, le duc de Bretagne, Jean II, se souciait de la doter d'une "rue neuve".

    Plus tard, elle devenait le siège d'une juridiction seigneuriale puis royale qui devait, en 1565, être incorporée au siège de Carhaix.

    L'importance de Huelgoat fut sans doute d'abord d'ordre militaire. Dès l'antiquité, l'excellence de sa situation au point de vue stratégique n'avait pas échappé aux peuplades armoricaines qui occupaient le pays. Ainsi en témoigne le camp d'Artus, camp celte et véritable oppidum ainsi que la voie pré-romaine Angers-Nantes, Carhaix-L'Aberwrach.

Au Moyen-Age, les comtes de Poher fortifiaient le bourg même situé aux confins nord de leur grand fief ; et, ce fief rattaché à la couronne ducale, au XIIIe siècle, les ducs de Bretagne y tinrent garnison, jusqu'à l'Union.

    Le 2 juillet 1373, le connétable Duguesclin rendait une ordonnance pour l'établissement d'une garnison de vingt lances au "chasteau" de Huelcoît, sous le commandement d'Yves de Kermartin, écuyer au service du roi Charles V. En 1402, c'est Eon de Kerivalan qui prêtait serment pour la place du Ulgoël au duc de Bourgogne, curateur du jeune duc Jean V.

   CAMBRY, administrateur du département du Finistère, visita, en 1794, la bourgade nouvellement promue à la dignité de chef-lieu de canton après la révolution de 1789 ; il l'atteignit, raconte-t-il, par des chemins forts difficiles : aucune grande route ne mettait à cette époque Huelgoat en communication avec Morlaix ; les rues du village étaient creusées d'ornières profondes, et les habitants ne semblaient nullement en peine de les combler. Les ponts des environs étaient dans un état déplorable. "Que de misère !" s'exclame Cambry.

   Le développement de la commune commence surtout au XVIIè siècle, au moment de la grande activité de la mine de 1750 à 1867. Puis lorsque celle-ci s'est arrêtée, ce sont les carrières de granit qui constituèrent l'activité principale d'Huelgoat surtout du début du siècle dernier jusqu'en 1970-1980. Aujourd'hui, hormis la Maison de Retraite, seul le tourisme se maintient bien.

               

 

Vue aérienne de Huelgoat en 2008

 

                              

   Huelgoat plusieurs années après la période décrite ci-dessus.

 

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